Située au coeur du Sénégal, Diourbel, du fait de sa position géographique, est une ville carrefour. Trois grandes routes la relient à Thiès, Kaolack et Touba. De nombreux cas d'accidents y sont enregistrés, chaque année, occasionnant des pertes en vies humaines.
Selon Mamadou Senghor, conducteur de "7 places", l'axe Diourbel-Thiès est, dans l'ensemble, dans un bon état. Cependant, il n'a pas manqué de déplorer son étroitesse, surtout entre le village de Seo et Diourbel. "Cette partie est trop étroite. La majorité des accidents se passent au niveau de ce rayon. C'est un véritable calvaire pour nous transporteurs qui empruntons cette route, presque tous les jours. Nous sommes obligés de descendre de la chaussée pour éviter les gros porteurs qui roulent sur toute la largeur de la route, au risque de s'affaler, à cause des bas-fonds. Avant le Magal de Touba, des ouvriers ont déversé de la latérite sur les bas-côtés de la route, de Thiès à Diourbel, mais jusqu'à présent rien n'est encore fait», ajoute-t-il. Toutefois, certains chauffeurs sont très remontés contre les ouvriers des travaux routiers qui ne prennent pas la peine de réhabiliter la route, après avoir construit des canaux pour l'évacuation des eaux pluviales. "Au niveau du village de Gabou, où s'est produit l'accident qui a coûté la vie à 12 personnes lors du Magal de Touba, il y a beaucoup de crevasses laissées par les ouvriers, après l'aménagement de canaux", précise Malick Fall, chauffeur de "Ndiaga Ndiaye". Considérée par les usagers comme l'axe de tous les dangers, la route qui relie Diourbel à Kaolack est dans un piteux état. Abdou Guèye, chauffeur de son état, explique : "L'étroitesse n'est pas le seul défaut de cette route. Elle est remplie de crevasses très profondes sur toute la longueur. Nous subissons les conséquences du mauvais état de la route. Après chaque voyage effectué, nous sommes obligés de passer chez le mécanicien, pour des travaux d'entretien ou de rechanges de pièces gâtées". S'érigeant en ingénieur des travaux routiers, il fustige «le manque de professionnalisme des entreprises auxquelles les travaux sont confiés et la responsabilité de l'État qui n'insiste pas trop sur la qualité».
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