Depuis la radiation de Pluton des planètes du système solaire [1], Neptune est la plus éloignée de la Terre.
Système solaire
C’est le français Urbain Le Verrier (1811—1877) qui prédit son existence en 1846. Célèbre et tyrannique directeur de l’Observatoire de Paris, il découvrit le nouvel astre "au bout de sa plume" comme le souligne Arago. En effet, si les autres planètes ont été découvertes par des observations directes du ciel, Le Verrier a prévu l’existence de Neptune sans la voir ! C’est en observant le mouvement d’Uranus, qui était différent de celui censé découler de la théorie de la mécanique de Newton, qu’il a déduit la présence d’une planète qui perturbait le mouvement de Uranus : Neptune. Il calcula alors ses caractéristiques et l’endroit du ciel où elle devait se trouver. Il envoya tout cela à l’astronome allemand Galle qui, le soir même, détecta un astre dont il s’assura qu’il était une planète les jours suivants.
Urbain Le Verrier (1811—1877)
Cette découverte marque le début de la méthode des "problèmes inverses", très utilisée en sciences : quand on ne peut observer un objet céleste lointain (ou un corps trop petit pour les nanosciences par exemple), on étudie les conséquences de sa présence sur son environnement et on en déduit ses propriétés, sans avoir pu l’observer directement.
Lorsque quelques années plus tard, Le Verrier remarqua une différence entre la trajectoire théorique de Mercure et celle observée dans le ciel, il voulut remettre cela et en déduisit l’existence d’une nouvelle planète : Vulcain. Cette fois-ci, il se trompa et Einstein en apporta la preuve plus de 50 ans après, avec la théorie de la relativité [2]. Mais c’est une autre histoire...
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