vendredi 4 juillet 2008

La ceinture



La ceinture de sécurité
La ceinture reste le meilleur moyen pour sauver des vies.

Alors que nos responsables politiques cherchent à réduire le nombre de victimes par des moyens parfois trop facilement répressifs, on apprend via une étude réalisée à la demande de l'IBSR (Institut Belge pour la Sécurité Routière) que seulement 6 conducteurs et passagers avant sur 10 portent la ceinture de sécurité. La ceinture n'est donc toujours pas un bon réflexe en Belgique.

D'autant qu'à l'arrière, moins de la moitié des occupants pensent à s'attacher.

Ces résultats contrastent fortement avec ceux enregistrés dans d'autres pays comme le Canada ou la Suède, où le taux de port de la ceinture tourne autour de 90%. La ceinture reste pourtant le moyen le plus "rentable" pour améliorer la sécurité sur nos routes. Car il faut rappeler que depuis l'introduction de la ceinture à trois points, il y a environ 50 ans, aucun autre système de sécurité n'est parvenu à réduire, de manière aussi radicale, les conséquences de millions d'accidents à travers le monde.

1. Un changement de comportement difficile à obtenir
Au vu des ces nombreux atouts, on comprend dès lors que tous les experts internationaux recommandent l'augmentation du taux de port de la ceinture comme le moyen le moins coûteux et le probablement le plus efficace de faire baisser le nombre de tués et de blessés graves sur les routes.

Si la ceinture jouit d'un degré très élevé d'acceptation sociale, il n'en reste pas moins qu'un changement de comportement est difficile à obtenir. D'autant que le non-port de la ceinture n'est pas, à proprement parler, considéré comme un comportement asocial. En d'autres termes, contrairement à la vitesse ou à l'alcool, par exemple, on considère qu'un conducteur qui ne s'attache pas ne met pas en danger la vie d'autrui. Il en va tout autrement des parents qui ne prennent pas le temps ou ne font pas l'effort d'attacher leurs enfants en voiture. Ils dérogent ainsi à leur responsabilité et mettent en péril la vie d'êtres qui leur sont chers. Même constatation pour les passagers arrière qui, non attachés, se transforment en projectile en cas de collision.

Face à ces observations, pourquoi des conducteurs et passagers ne portent-ils pas leur ceinture ? Pour des raisons tout à fait irrationnelles; le fait de ne pas y penser, la gêne (manque de liberté) ou encore la paresse et la négligence sont, dans l'ordre le plus souvent cités par les conducteurs, passagers avant et arrière.

Si en Belgique, 6 personnes sur 10 bouclent leur ceinture, on constate des différences entre les hommes et les femmes. Ces dernières la portent davantage que les hommes (67% contre 57,3 % pour les conducteurs et 68.7% contre 48.8% pour les passagers avant). Autre différence, celle entre les régions. C'est à Bruxelles que le taux de port est le plus bas (56,9% conducteurs et 53.,5% passagers avant) et c'est en Flandre qu'il est le plus élevé (64,1% et 65,2%). En Wallonie, le pourcentage se situe entre les deux; 59,6% pour les conducteurs et 62,3% pour les passagers avant. Si l'on examine l'influence de la vitesse, on remarque que les personnes qui roulent à faible vitesse bouclent plus difficilement leur ceinture (à 30 km/h, 46,4% pour les conducteurs et 51,2% pour les passagers avant). Enfin, des différences sont également à noter pour ce qui est du jour et de la nuit. La ceinture connaît un succès nettement plus important le jour qu'il soit de semaine ou de week-end; 61.4% de jour en semaine pour les conducteurs contre 51.8% de nuit en semaine. Ce pourcentage descend à 47,4% (conducteurs) pour une nuit de week-end.

2. Sensibilisation mais aussi répression
En Belgique, les Etats Généraux de la Sécurité Routière ont décidé, en 2002, de faire de la ceinture l'une des principales priorités de la politique de sécurité routière. Concrètement, l'objectif est de faire passer, dans un premier temps, le taux de port à 67% à l'avant et à 55% à l'arrière d'ici l'année 2005. Pour 2009, le but recherché est de faire passer ce taux à 87% à l'avant et à 75% à l'arrière. Selon les estimations de l'IBSR, la réalisation en 2009 de cet objectif, signifierait que, par rapport à 2001, nous pourrions sauver chaque année environ 200 vies et épargner quelque 8.000 blessés graves et légers. En plus de cet aspect humain, la diminution du nombre de tués procurerait à la société un bénéfice de minimum 187 millions d'euros. Face à ces enjeux, on peut comprendre que ces efforts dans le domaine de la sensibilisation au port de la ceinture soient soutenus par des campagnes de sensibilisation (affichage, TV, ….) mais aussi de répression. Ces dernières sont destinées à modifier radicalement le comportement des usagers. Jusqu'à présent, le risque de se faire contrôler en cas de non-port de la ceinture dans notre pays n'était pas très élevé. Mais cela devrait changer dans les mois à venir, les autorités ayant décidé d'augmenter le nombre de contrôles.

A titre informatif, les personnes qui sont verbalisées parce qu'elles n'ont pas bouclé leur ceinture ou parce qu'elles véhiculent des enfants non attachés correctement, encourent une perception immédiate de 50 euros et une amende allant de 55 à 1.375 euros.

3. Un aperçu des atouts de la ceinture de sécurité
- Le rôle premier de la ceinture consiste à empêcher que les occupants du véhicule ne soient projetés contre les parois de l'habitacle ou les uns contre les autres, ou encore qu'ils ne soient éjectés du véhicule. Quelqu'un qui est éjecté d'une voiture risque cinq fois plus de mourir que quelqu'un qui est attaché.

- De manière générale, la ceinture réduit de plus de 40%, le risque de traumatisme crânien et d'environ 50% le risque de décès ou de lésions en cas de collision.

- Celui qui porte la ceinture a des chances de survivre à un accident jusqu'à 100 km/h. Sans ceinture, le risque d'être tué existe à partir d'une vitesse de … 20 km/h.

- A l'arrière aussi, l'efficacité de la ceinture est prouvée. Les passagers qui ne la portent pas deviennent des projectiles et peuvent provoquer de graves lésions voire la mort des passagers avant qui portent pourtant la ceinture.

- Les airbags combinés à la ceinture offrent une protection supplémentaire de 6 à 8%. En revanche, ils sont totalement inutiles sans la ceinture.

4. Le point de vue législatif
Le port de la ceinture est obligatoire pour les conducteurs et passagers de voitures et voitures mixtes depuis le 1° juin 1975. Les passagers arrière quant à eux, doivent la porter depuis le 1° juin 1991. En 2000, l'obligation du port de la ceinture a été étendue à l'ensemble des véhicules à moteur, pour toutes les places équipées de ceinture.

Sont dispensés du port de la ceinture:
- les conducteurs qui effectuent une marche arrière
- les conducteurs de taxi lorsqu'ils transportent un client
- les livreurs s'arrêtant successivement à des endroits peu éloignés les uns des autres pour charger et décharger des marchandises
- les conducteurs dont la taille ne dépasse pas 1.50 m
- les personnes en possession d'une dérogation délivrée, en raison d'une contre-indication médicale grave
- les conducteurs et passagers des véhicules prioritaires, lorsque la nature de leur mission le justifie
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